Réflexion

Eneramisérable


Hamdi Rouid (CSS) et Michaël Eneramo (EST) se retrouvent en huitième de finale de la Coupe de Tunisie, le 30 janvier 2010 à Radès. (Photo CHALA)
Hamdi Rouid (CSS) et Michaël Eneramo (EST) se retrouvent en huitième de finale de la Coupe de Tunisie, le 30 janvier 2010 à Radès. (Photo CHALA)

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Venu de nulle part, un monstre physique a fait ses premiers pas à l'Espérance pendant quelques matches amicaux avant d'être prêté ailleurs chez nos voisins algériens. Ensuite, dans une équipe en turbulences, il fut ramené au giron pour prêter main forte. Ayant profité de son ascendant physique, il s'est frayé une place au sommet de l'attaque Sang et Or. Le jeune novice devint alors une icône.

L'enfant chéri du club n'a cessé, pourtant, de faire preuve de caprices et d'ingratitude. Il claqua la porte une première fois, au grand dam des supporters qui l'ont tant porté dans leurs coeurs. Mais, le géant n'avait pas de quoi convaincre les équipes de troisième zone au Vieux Continent, ni au golfe d'ailleurs.

Et dans sa période de doute, le nouveau président de l'Espérance lui tend la main avec un pont d'or à la clef. Terminator ne pouvait rater l'aubaine pour refaire surface. Ce fut juste pour lui. En terminant meilleur buteur du championnat, grâce aux efforts des autres aussi, il se voit ouvrir les portes de la gloire. Il devient l'idole du peuple Espérantiste. Son nom est scandé partout où le club joue. Même dans ses moments de vide, le Nigérian continua de profiter du soutien des supporters. Un soutien qui lui valut le brassard de capitaine et une place en sélection nigériane à côté du grand Kanu et autre Obi Mikel.

Mais l'enfant terrible voyait les choses d'un autre angle. Devenu international éligible à la CAN et au mondial, il estime, désormais, que l'Espérance ne sied plus à son statut. Il profita, alors, de toute occasion de congé pour se faire tester un peu partout en Europe. Mais en vain. Il n'aura compris qu'il ne valait rien sur le marché des stars qu'en se voyant renvoyer de la séléction des Green Eagles au profit du jeune Obasi, sociétaire de Hoffenheim. Là Eneramo aurait, peut-être, compris que c'est l'Espérance qui le fit et non son talent.

Et pourtant son ingratitude continue à lui jouer des tours. Il continue à se croire indispensable à l'Espérance. Pauvre idiot.

A l'Espérance il fût un joueur au nom de Kenneth Malitoli. Une légende que les trentenaires adulent. Un modèle de reconnaissance. Malitoli aura réussi mille fois plus que Eneramo, mais il n'aurait pas pris la grosse tête. Même la comparaison entre les deux n'a aucun sens. Et lorsque Malitoli partit, en retraite, l'Espérance continua de plus belle. Pourtant lui était indispensable ... et généreux.

Il est temps qu'Eneramo se remette de ses rêves et comprenne qu'il fait, désormais, partie du passé de l'Espérance et que ses jours sont comptés. Il devra saisir, une bonne fois pour toutes, que le public ne veut plus de lui et qu'un éventuel renouvellement de son contrat ne lui pardonnera jamais ses dérapages aveugles et ses chantages multiples. Il sera, constamment et incessamment, hué et conspué. Il sera maudit et misérable jusqu'à la fin de ses jours chez nous.

A bon entendeur, ... !