LC arabe

Retour vers le passé


L'un des premiers voyages africains pour Bouazzi avec l'équipe première. Direction Casablanca le 20 mars 2008. (Photo CHALA)
L'un des premiers voyages africains pour Bouazzi avec l'équipe première. Direction Casablanca le 20 mars 2008. (Photo CHALA)

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Au vu des conditions et des circonstances dans lesquelles s'est joué cette rencontre, d'aucuns auraient pu penser que l'Espérance allait se contenter de défendre, de subir et de reculer. Aux dires de certains, son but aurait été de s'en sortir aux moindres frais. Mais quarante-huit heures après une victoire en championnat, bravant la neige et les circonstances délétères l'Espérance gagne, impressionne et suscite l'enthousiasme.

Une Espérance magistrale

Les gens de ma génération se rappellent encore de l'Espérance de 1994, la plus forte de tous les temps diraient certains. Un caractère inébranlable et un talent certain, une soif de victoires et un mental à tout épreuve, des qualités qui en ont fait l'ogre de l'Afrique, l'Équipe crainte par tout le continent. Sans entrer dans des comparaisons inutiles car prématurées, le spectateur du match joué hier par les nôtres avait l'impression de vivre un retour vers le passé. Tant cette Espérance là a paru sûre d'elle-même, tant elle fait preuve d'un esprit de corps et d'un comportement quasi irréprochable. Elle ne pouvait que nous rappeler le bon vieux temps. Certes les Sang et Or sont encore en construction, mais aujourd'hui on peut dire, sans risque de se tromper, que l'équipe est sur le bon chemin.

Mascarade arbitrale

J'en ai vu des rencontres dans ma vie, des mascarades arbitrales aussi, mais celle d'hier dépassait tout entendement. En ce 11 avril 2009, on a vu un arbitre complètement dépassé par les événements, sans personnalité aucune, qui se faisait dicter ses décisions. L'épisode du but refusé suite aux contestations algériennes résume, à lui seul, toute l'étendue du talent de cet arbitre. D'ailleurs, un arbitrage partial était plus que prévisible pour tout le monde car la désignation d'un arbitre omanais pour officier dans la fournaise de Sétif ne pouvait qu'entrainer ce genre de scandales. Prévisible pour tout le monde, mais visiblement pas pour l'Union Arabe de Football qui a tant besoin de crédibilité pourtant !

Garder les pieds sur terre

L'Espérance a été magistrale, on l'a dit. Magistrale car elle a gagné malgré le froid, la pelouse synthétique, le contexte agressif, l'arbitrage scandaleux. Malgré la fatigue d'un match joué à peine deux jours plus tôt, conjugué avec un voyage à Sétif pour y affronter le double détenteur du titre arabe, elle a montré toute l'étendue de ses capacités et a fait montre d'un caractère à tout épreuve. C'est cette Espérance là qu'on aime, sure d'elle-même et qui ne doute jamais.
Pourtant, il faudra garder les pieds sur terre car il ne s'agit que d'un match et le plus dur reste à faire. Il faudra incessamment confirmer en rééditant ce genre de prestations. Ça ne sera sûrement pas facile, on le sait. Mais si on joue toujours comme on l'a fait à Sétif, rien ni personne ne pourra arrêter la marche glorieuse vers les consécrations, toutes les consécrations. Dorénavant, c'est plus que certain : le seul adversaire des Sang et Or cette saison...c'est l'Espérance.