Malheur au vaincu. Celui qui sera battu samedi à Blantyre pourra probablement faire une croix sur la CAN Orange 2012. Le Malawi et la Tunisie ont chacun 10 points et un tout petit avantage pour les Tunisiens à la différence de buts. Le choc sera l’un de des grosses affiches de l’avant-dernière journée des éliminatoires ce que ne nie pas Kinnah Phiri, sélectionneur du Malawi.
Cafonline.com : En cas de victoire, vous aurez de bonnes chances de rejoindre le Botswana à la CAN Orange Gabon - Guinée Equatoriale 2012. Peut-on parler d’un match comme un autre, ou d’un match d’une autre dimension ?
Kinnah Phiri : « Nous avons préparé le match comme s’il s’agissait d’une finale. L’enjeu est décisif. Je pense que les Tunisiens abordent la rencontre avec le même état d’esprit ».
Cafonline.com : Depuis votre rencontre à Radès lors de la première journée le 1er juillet 2010 quand vous aviez créé la sensation en allant battre la Tunisie, bien des événements se sont produits. La situation n’est pus la même. Vous êtes devenus une équipe redoutée.
Kinnah Phiri : « C’est vous qui le dites. Ce n’est pas aussi simple. Disons que depuis ce premier coup réussi à l’extérieur, nous avons maintenu le cap mais cela n’a pas été facile. On a dû encore improviser cette fois le regroupement avant le match faute de moyens financiers. Il y a comme un manque de motivation, pas des joueurs naturellement, mais au-dessus. J’espère qu’avec l’arrivée de nos professionnels les choses vont un peu bouger. De toute façon, le groupe veut retourner à la prochaine CAN comme en 2010 en Angola. A nous de prouver contre la Tunisie, samedi prochain, que nous y avons notre place ».
Cafonline.com : Dans quel secteur de jeu, pensez-vous que se fera la différence ?
Kinnah Phiri : « Au milieu de terrain. C’est là que les Tunisiens sont très forts. Mais ce secteur chez eux sera un peu affaibli par l’absence d’Oussama Darragi. Tant mieux pour nous. On a mis au point une stratégie pour essayer de les contrer au niveau de l’organisation du jeu ».
Cafonline.com : Que redoutez-vous le plus ?
Kinnah Phiri : « Rien en particulier et tout en général…Plus sérieusement, on va évoluer chez nous, sur un terrain que nous connaissons bien où nous avons obtenu des résultats positifs. Si vous voulez on est méfiants parce que la Tunisie est un des bastions du football en Afrique, regardez le parcours de leurs clubs en Coupes d’Afrique, mais on reste confiants car on est sur nos terres. Et on sera encore mieux si les habitants de ce pays comprennent qu’on sera d’autant plus forts qu’ils viendront nous soutenir ».