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Bellaili : “Tourner la page...”


Photo CHALA © E-S-Tunis.com

Youcef Bellaili est revenu à de meilleurs sentiments avec son club, l’ES Tunis. Après avoir refusé de renouveler son contrat, ce qui lui a coûté une véritable mise en quarantaine de la part de la direction du club, l’enfant d’El-Bahia explique dans cet entretien comment les choses ont fini par s’arranger…

Liberté : Vous étiez en conflit avec votre club, l'Espérance de Tunis, il y a quelques mois, comment est la situation aujourd’hui ?

Youcef Bellaili : Dieu merci, tout est rentré dans l’ordre. Après des discussions franches avec les dirigeants de l’EST en la présence de mon père, nous avons réussi à trouver un terrain d’entente. Un accord a été trouvé pour que je puisse reprendre du service avec l’équipe. Je vais d’ailleurs bientôt reprendre la compétition officielle incha Allah.

Le fait de ne pas faire encore partie du groupe officiel de l’EST ne signifie-t-il pas que vous êtes toujours sanctionné par la direction du club ?

Non, ce n’est pas le cas. Si je ne m’entraîne pas encore avec le groupe principal, c’est que je suis en manque de compétition, c’est dû au fait que je me suis absenté pendant longtemps aux entraînements. Comme je viens de vous le dire, il y a une bonne foi de la part des deux parties pour que les choses redeviennent comme avant. Personnellement, j’accepte la logique de ne pas rejoindre le groupe actuellement, avant que je ne rattrape le temps perdu.

Le conflit est dû au fait que vous avez refusé de renouveler votre contrat. Est-ce que votre retour à l’EST signifie que vous avez finalement accepté de renouveler votre bail ?

En toute sincérité, je n’ai pas envie d’aborder ce sujet. Il y a un compromis avec la direction de mon club. J’accepte d’aller jusqu’au bout de mon contrat qui prendra fin au mois de juin prochain et rediscuter après de mon avenir. L’EST a également été d’accord pour cette démarche. Le plus important pour moi, c’est que nous avons mis fin au conflit et que la direction prend en considération ma position. Pour ma part, je dois honorer mon contrat.

Vous ne regrettez pas d’avoir boycotté votre club et loupé du coup une opportunité de rejoindre la sélection nationale ?

C’est vrai, je regrette un peu mon entêtement. La direction de l’EST s’est précipitée, il faut le dire aussi, pour prendre des décisions contre moi. J’ai eu l’orgueil titillé et ça a donné ce que ça a donné. Maintenant, il faut tourner la page et penser plus à reprendre la compétition le plus vite possible. Pour ce qui est de la sélection, je donne entièrement raison au sélectionneur national Vahid Halilhodzic de ne pas me convoquer, vu ma situation. Sa politique est claire, le joueur en manque de compétition ne fera pas partie de l’équipe nationale. Je suis actuellement hors compétition, c’est logique qu’il ne me convoque pas.

D’après les spécialistes, vous faites partie de cette jeune génération de joueurs algériens qui feront l’EN de demain…

Bien évidemment, dans ma tête, il y a toujours une place pour l’équipe nationale, c’est le rêve de tous les joueurs algériens. Mais pour le moment, il faut jouer et prouver sa qualité sur le terrain.

Vous avez annoncé auparavant que vous allez jouer la saison prochaine en France. Est-ce toujours le cas ?

Oui, j’avais des contacts en France, mais tout est interrompu à cause de ma situation à l’EST. Mon objectif primordial pour le moment est de renouer avec la compétition, c’est à partir de là qu’on pourra discuter de mon avenir. Pour l’instant, je dois honorer mon contrat avec l’Espérance, et s’il y a lieu de renouveler, je renouvellerai.