Qu'on ne tourne pas en rond et disons la vérité, notre jeune et valeureux joueur Khalil Chammam a attrapé le paludisme lors de son dernier voyage avec l'Équipe Nationale de Tunisie (goutte épaisse à l'appui*).
Cette maladie appelée aussi malaria est une parasitose transmise par la piqûre d'une moustique, elle n'existe presque plus en Tunisie mais sévit encore en Afrique et elle cause de plus de 2 millions de décès pour plus de 300 millions de malades de part le monde pour vous dire, et c'est surtout une maladie très répandue dans l'Afrique subsaharienne.

Heureusement qu'on peut prévenir cette maladie, je ne vais pas parler de toute la prévention, mais je me contenterais de dire que pour les personnes qui visitent les pays endémique, il y a une prophylaxie qui consiste à donner un certains nombre de médicaments durant la période où la personne est dans ces zones.
Pour faire simple, on doit donner à nos joueurs ces médicaments avant qu'ils ne voyagent en Afrique et il parait que ça n'a pas été le cas pour notre joueur. Je crois que Khalil n'est pas habitué à voyager en Afrique n'a pas pris ces médicaments, les autres joueurs étant plus rompus à ce genre de voyages ont certainement pris leurs précautions, mais voilà ce n'est pas aux joueurs de se débrouiller et prendre seuls des médicaments. Que fait le staff médical de notre EN ?

J'ai contacté la mère de Khalil pour avoir plus détails, j'ai trouvé une femme furieuse et en colère, et comment ? Elle ne comprend pas comment le staff médical de l'EN rompu à ce genre de problèmes oublie de donner à ses joueurs les médicaments nécessaires pour prévenir toute infestation ?
Mme Chammam n'a pas gobé cette faute - car il faut bien l'appeler ainsi - et sa colère est d'autant plus grande que son fils est devenu en si peu de temps un titulaire inamovible à l'Espérance et un international. Alors, cette maladie qui l'a contraint à une inactivité durant la semaine passée suivie d'une courte hospitalisation alors que le championnat va reprendre son droit dans moins d'une semaine, est intolérable selon Mme Chammam surtout que la famille s'est inquiétée devant l'état de leur fils avant de faire le diagnostic qui il faut l'avouer n'est pas si simple que ça vu que la rareté de la maladie en Tunisie.
C'est vrai que grâce à la perspicacité de notre médecin, Dr Ben Ahmed, les choses n'ont pas traîné et une fois la maladie diagnostiquée sans trop de retard et le traitement bien entamé, les choses vont se tasser rapidement et Khalil va sortir dimanche ou au plus tard lundi de la clinique et il reprendra rapidement les entraînements.
De notre côté on estime que cet incident regrettable n'aurait pas dû se produire de nos jours surtout pour un joueur international.
On espère tous un bon rétablissement pour Khalil et que ceux qui ont fauté prennent leur responsabilité et que ça leur serve de leçon.

*La goutte épaisse est un test spécifique du paludisme, quand il est positif c'est à coup sûr le paludisme. C'est le professeur Zribi infectiologue sur proposition de notre médecin le Dr Ben Ahmed qui a fait le suivit de notre patient.

Qu'est-ce que le paludisme ? C'est une maladie parasitaire, fébrile causée par la piqûre d'un moustique : anophèle femelle.

Signes : après une incubation de 10 à 20j, qui suit la piqûre infectante de l'anophèle, les premiers signes prennent le nom de paludisme d'invasion. Cette phase initiale qui dure 3 à 5 j est marquée par des symptômes trompeurs : embarras gastrique, fièvre, douleurs abdominales, céphalées (maux de tête), asthénie (fatigue), courbatures et vomissements.

La phase des accès fébriles qui lui fait suite est beaucoup plus caractéristique. Précédé par quelques signes avant coureurs, tels que les bourdonnements d'oreille, une fatigue intense ou des douleurs ; l'accès se déroule en trois stades successifs : une sensation de froid avec frissons répétés et un claquement des dents est suivie par une fièvre élevée de 40-41 avec céphalée, malaise, peau brûlante et urines rares ; enfin après quelques heures apparaissent des sueurs abondantes et la fièvre s'éteint. Ces épisodes se répètent les 3ème, 5ème, 7ème j. parfois ils sont quotidiens. Non traité à temps et de façon efficace, le paludisme peut aboutir à la mort dans un tableau de cachexie paludéenne. (Amaigrissement) Par MSM.