Ligue 1

ESS - EST - Analyse - La Honte !


Khaled Ayari inscrivant un but face à l'Etoile du Sahel, le 9 janvier 2011 au stade olympique de Sousse. (Photo CHALA)
Khaled Ayari inscrivant un but face à l'Etoile du Sahel, le 9 janvier 2011 au stade olympique de Sousse. (Photo CHALA)

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Rien ne saurait expliquer la débâcle de Sousse, c'est un Waterloo qu'on va traîner une dizaine d'années au moins, comme le 5 - 1 de 1985. Car on peut toujours chercher les alibis et les excuses, rien n'explique ce naufrage.

Maintenant, je veux bien rire - mais je n'ai ni l'envie, ni la capacité – quand je lis certains commentaires qui disent qu'il vaut mieux perdre par 5 - 1 et gagner le championnat. Je suis certain qu'ils n'ont pas vécu 1985 quand on a remporté le championnat, mais le 5-1 nous est resté de travers. Car le foot, mes chers amis, c'est avant tout des sensations et des émotions, on peut toujours gagner des titres et c'est le plus important, mais sans sensations, ces titres se déprécient et avouez qu'un 5 - 1 face à notre principal adversaire et quelque soient les circonstances, ça gâche un tant soit peu les futures consécrations, si consécrations il va y avoir…. Se faire étriller par 5 - 1, ça ternit notre parcours, même si on va réussir notre "retour"….

On a eu plein la tête depuis 3 ans avec ces étoilés, qui nous rabâchent leur coupe du monde du Japon, ils vont maintenant nous gaver de ce 5 - 1 des années durant, même si on va remporter la LCA.

Oui, on est toujours leader et nos chances sont encore intactes, mais ce dimanche 9 janvier sera marqué à tout jamais dans nos mémoires. Car quand on voit que d'autres équipes qui n'ont ni notre effectif, ni notre budget et encore moins notre aura, gagnent, font des nuls ou perdent par un score banal face à l'Étoile, rien ne saura expliquer notre déconfiture !

Si le 5 - 1 est inexplicable et inexcusable, la défaite est logique et prévisible :

Une équipe qui est tombé bien bas depuis des semaines déjà, des joueurs qui ont reculé d'une façon surprenante, la plupart ont été encensé par un public qui prend son rêve pour réalité, d'autant qu'on a joué une finale continentale, qui, pour ceux qui comprennent le foot est une consécration pour une jeune équipe qui est encore au début de son chemin, mais pour beaucoup, qui croyaient qu'on a déjà le dream team (en dehors de beaucoup de supporters, les joueurs eux-mêmes et certains dirigeants, croient au père Noël !) est une catastrophe, ce qui nous a précipité dans un gouffre après les deux rencontres de la finale malheureuse et notre comportement indigne et malheureusement cautionné par beaucoup, quand on allait recevoir les médailles d'argent.

Une équipe qui doit se remettre en question car ... tombée bien bas !

Le mercato show

Je ne vais pas entrer dans les détails, je le ferais certainement quand les esprits se calmeront, mais à mon humble avis il y a plusieurs causes qui expliquent notre défaite dont le «mercato show». Alors que l'Etoile préparait son match dans la sérénité, nous, on se concentrait que sur le nouveau entraîneur avec les pours et les contres et les éventuels recrutements…. Chacun rêve d'une équipe dream team, on parle de Coulibaly, Boussaidi, Mbarki, Ben Achour, Taider, voir de Ronaldinho et je ne sais qui d'autre…. On croit avec la complicité de certains du BD qu'on a la caverne d'Ali Baba à nous tout seuls et qu'on peut recruter qui on veut…. On jubile déjà de l'apport de Dramane Traoré alors que personne ne connaît sa valeur ces deux dernières saisons, on espère toujours le retour d'Eneramo, lui qui nous laisse tomber quand il veut, qui a certes beaucoup donné à notre équipe, mais qui n'a pas été à la hauteur de nos attentes quand on a joué les demi-finales et les finales…. Bref, à Sousse, notre adversaire prépare tranquillement la rencontre, sans coup férir, mieux, leur président vient nous berner en déclarant il y a une semaine à Dimanche Sport, que l'Espérance a un avantage sur eux, je suis certain qu'entre-eux, il tient un autre langage ... et chez nous, on fait du cinéma : Résultat des courses, même les joueurs ont perdu de leur concentration, puisque beaucoup, avec ces nouvelles d'éventuels recrutements et départs craignaient pour leur gagne pain, car ils voient la révocation avec les stars qu'on va "virtuellement" recruter.

Maâloul enfonce le clou en déclarant qu'avec la paire Dramane - Eneramo, chaque entraîneur lancera des  youyous (yzaghred) alors que la réalité sur le terrain est bien loin de ces suppositions, d'autant que tout ce manège est bien orchestré par les médias, qui avec leur foisonnement se donnent à coeur joie pour confirmer ou infirmer ces recrutements…. Il aurait fallu préparer nos recrutements bien avant et surtout le faire en silence et en ne laissant pas traîner les choses, car le championnat ne s'est pas arrêté comme en Europe….

Dure la réalité du terrain ! Rien à voir avec les plateaux de télé ! Maâloul a intérêt à parler moins et travailler plus !

Notre duo d'attaque fait pitié : un jeune lancé  dans le bain et il est encore à ses premiers pas - Ben Hammouda - et un autre qui a eu beaucoup d'occasions pour percer, mais il recule d'année en année - Ayari …. Voilà pour le moment ce qu'on a devant, un duo banal et basique pour ne pas dire pathétique….

Hamdi Meddeb et le ... néant

A part ce «mercato show» qui nous a pénalisé, la plus grande responsabilité de notre situation actuelle est notre Bureau Directeur (BD).

Comme le dit notre proverbe tunisien : "Une main seule ne peut applaudir" et au sein de notre BD, il y a Hamdi Meddeb et le … néant. Alors quand on est seul, forcement on se trompe et quand de plus ce président isolé est un personnage influençable par tout ce qui se trame autour de lui ... les fautes deviennent parfois des gaffes….

Meddeb : Un homme ... seul !

Certes M. Meddeb a du fric, beaucoup de fric, il aime l'Espérance, il a quelques amis compétents, il dépense sans compter ... Mais tout ça est insuffisant, il faudrait un BD structuré, compétent, qui l'entoure et je ne veux pas maintenant enfoncer le clou, mais tout le monde sait qu'autour de Hamdi Meddeb, les incompétents fleurissent !

Alors perdre face à l'étoile est dans la logique des choses, mais rien n'explique encore une fois cet effondrement et cette déroute historique.